mercredi 24 novembre 2010

Le renforcement du processus démocratique : une affaire de tous

Comme beaucoup d’autres pays, la Tunisie est dans une phase de transition démocratique. Des partis de l’opposition ont un programme différent de celui du parti au pouvoir. Cela dit, la plupart de ces partis sont favorables à une démocratie participative et au dialogue. La démarche conflictuelle n’est pas utile. La conjoncture internationale et régionale fait qu’on est pour une démocratie consensuelle.
Cela dit, la situation internationale et régionale est instable sur le plan tant économique que politique, et cela complique la transition démocratique. Il ne faut pas oublier non plus la situation sécuritaire. Les extrémistes islamistes et leurs cellules dormantes nous imposent davantage de prudence. Il ne faut pas oublier ce qui s’est passé en Algérie depuis les années 1990. Il faut regarder ce qui se passe actuellement en Mauritanie. Les démocrates tunisiens doivent se comporter de manière responsable.
Certains dirigeants de mouvements comme le PDP, le FDTL préfèrent la surenchère politicienne que l’action politique participative. Cette démarche est contraire à l’intérêt national. Ce qu’ils font est de l’agitation et de la démagogie, surtout lorsqu’ils s’appuient sur l’étranger. Les circonstances actuelles exigent de tous les patriotes qu’ils veillent sur les intérêts vitaux de la Tunisie et sur la bonne marche du processus démocratique.
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lundi 22 novembre 2010

Zine El Abidine Ben Ali : une légitimité historique et constitutionnelle

Pour réaliser l’œuvre de Changement, le président Ben Ali a veillé à se conformer scrupuleusement au texte et à l’esprit de la Constitution. Le Président Ben Ali a ainsi évité au pays de prendre une trajectoire anticonstitutionnelle qui eût affecté son avenir institutionnel tout comme la paix civile. Le 7 novembre 1987, Ben Ali délivra le peuple et sauva la République et son fondateur, Habib Bourguiba, que les mouvements islamistes prévoyaient d’éliminer sans états d’âme. «Vous vous imaginez, si l’intégrisme était parvenu à ses fins ?», s’interroge un observateur de la vie politique tunisienne. Ce n’est pas un fait du hasard si les femmes tunisiennes sont considérées aujourd’hui comme les plus ardentes défenseurs du modèle de société ouverte, mixte et moderne du président Ben Ali. Certains vont jusqu’à défendre l’idée selon laquelle les femmes constituent les « meilleurs remparts contre l’obscurantisme et l’extrémisme » aux projets de société contraires, axés sur la persécution de la femme et l’inégalité des citoyens devant la loi.

samedi 20 novembre 2010

Béchir Ben Yahmed : La modération des islamistes n’est qu’une stratégie de prise de pouvoir

Le doyen des journalistes tunisiens, Béchir Ben Yahmed, fondateur et patron du groupe «Jeune Afrique», vient de faire une mea culpa à propos des islamistes dans le grand entretien de treize pages qu’il a accordé à son propre magazine à l’occasion de son 50ème anniversaire (Jeune Afrique du 24 octobre au 6 novembre 2010).
M. Ben Yahmed avoue s’être trompé au sujet des islamistes qu’il avait pris, un moment, pour des gens, «intègres» et «détachés de l’argent». M. Ben Yahmed a donc estimé que les islamistes étaient des gens fréquentables et qu’on pourrait éventuellement dialoguer avec eux. «Au début j’ai été sensible à leur combat», souligne-t-il. Ce qui, et il l’admet aujourd’hui, fut une grande erreur.
L’«intégrité» et le «détachement de l’argent» sont loin d’être des arguments solides pour justifier une telle erreur d’appréciation: les motivations des dogmatiques et des islamistes sont plus idéologiques que matérielles, ce qui les rend d’autant plus dangereux.
Cette erreur d’appréciation de M. Ben Yahmed semble s’expliquer par la posture d’occidentalo-centrisme dans laquelle il s’est engouffré pendant des années et qui l’a coupé des réalités du monde arabo-islamique.
Mieux vaut tard que jamais. L’essentiel, c’est que M. Béchir Ben Yahmed a fait son autocritique au sujet des islamistes, de leur duplicité dangereuse et du danger qu’ils représentent pour la modernité dans un pays comme la Tunisie.

vendredi 19 novembre 2010

L’IFEX ne reconnaît pas des limites aux droits individuels

Les droits individuels ne pouvaient être restreints que dans un but d’intérêt général. Cette considération consacre la primauté des impératifs collectifs de la société, dont la stabilité, le progrès et la prospérité qui ne sauraient être entravés par l’activisme des agitateurs agités. La protection des droits individuels dans l’espace juridique national, ne doit en toute logique jouer contre la protection des intérêts vitaux du pays.

Y a-t–il un lien entre la liberté d’expression et des individus tunisiens qui s’activent et se déchaînent dans la presse et sur le Web pour demander de geler les négociations entre la Tunisie et l’Union européenne relatives au statut avancé, de boycotter le tourisme et de ralentir le rythme des investissements ? Ce que les partis de l’opposition gauchiste et islamiste ne peuvent pas obtenir par les urnes, peuvent-ils l’obtenir en demandant une intervention étrangère ?

Ceci n’a strictement rien à voir ni avec les libertés individuelles ni avec les droits de l’homme à la liberté d’expression Cheval de Troie de l’IFEX . Il s’agit là d’un néo-goumisme qui rappelle tout simplement la triste histoire du début de la colonisation de la Tunisie…

jeudi 18 novembre 2010

Mutapha Ben Jaafar où l’art de travestir les faits

Dans Mouatinoun organe du FDTL n° 137 du 7 octobre 2010, Mustapha Ben Jaafar a reconnu la crise structurelle de l’opposition et les querelles de chapelle qui la déchirent. Dans ce sens, il a lancé un appel aux «partenaires de l’Alliance pour la citoyenneté et l’égalité» pour qu’ils s’engagent à « respecter l’éthique du combat collectif et lui accordent la priorité par rapport à l’intérêt partisan ou personnel» et à se placer au «plus prés des préoccupations des citoyens pour remobiliser les forces sociales détournées, aujourd’hui, du champ politique».

Dans Mouatinounn° 138 du 12 novembre 2010, le même Mustapha Ben Jaafar considère que le dialogue tel qu’il est conçu et pratiqué aujourd’hui en Tunisie, «s’apparente plus au monologue qui réunit dans des consultations coûteuses et orchestrées ceux qui ont déjà tout décidé, et ceux qui sont sélectivement invités pour acquiescer». Une démarche coutumière pour un chef de parti qui se décrédibilise davantage et qui perd le sens des réalités. Au lieu de positiver les acquis de la démocratie dialogique, Mustapha Ben Jaafar se cantonne dans une position plus que nihiliste parce qu’il n’a pas les moyens politiques de s’engager dans le véritable partenariat politique qui œuvre pour la consolidation du processus démocratique et avance dans ce sens des propositions concrètes des réformes à entreprendre.

Mustapha Ben Jaafar omet volontairement de dire que la démocratie participative est une donnée qui caractérise objectivement la vie politique tunisienne ces dernières années et qu’elle permet à tous les citoyens, les organisations socioprofessionnelles, les acteurs de la société civile et les partis politiques de participer plus directement aux décisions qui concernent l’avenir du pays. De nombreuses consultations nationales ont été organisées et elles entrent dans le cadre de l’enrichissement du paysage politique par le dialogue fructueux sur les questions fondamentales qui intéressent l’avenir du pays et ne cadrent pas avec des alliances contre-nature ou des alliances préélectorales. Toutes ces consultations constituent plutôt un espace de dialogue notamment sur les réformes à entreprendre dans le domaine politique. L’objectif est la consolidation du rôle de l’opposition sur les plans intérieur et extérieur qui œuvre pour la protection des acquis et la continuité des réformes politiques.
Mais dogmatique comme il est, Mustapha Ben Jaafar ne peut pas - formatage gauchiste oblige- reconnaître cette réalité objective pour verser dans un discours riche en slogans qui rappellent les meetings étudiants des années 1970. Dommage pour le FDTL. Dommage pour l’opposition démocratique.

lundi 15 novembre 2010

Mokhtar Trifi continue sa fuite en avant…

Une grande partie de l’opinion publique tunisienne est focalisée, depuis le discours prononcé par le Président Zine El Abidine Ben Ali le 7 novemebre 2010, sur le développement de la situation relative à la crise de la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme. Une crise qui, de l’avis de tout un chacun ne fait que trop durer. Raison pour laquelle les divers acteurs de la société civile ont placé tous leurs espoirs dans l’appel du Chef de l’Etat à engager le dialogue entre les diverses parties de la ligue afin de parvenir à une sortie de crise pour cette organisation qui demeure aux yeux du Président Ben Ali «un acquis national».

Pour de nombreux observateurs, le discours du Président Ben Ali est venu porteur d’une ferme détermination à désamorcer les tensions de part et d’autre et de permettre à la ligue de reprendre ses activités sur la base référentielle des principes des droits de l’homme.

Mais contre toute attente, Mohktar Trifi a rendu public un communiqué qui montre son esprit sournois visant à faire bloquer l’horizon ouvert dans le sens du dénouement de la crise en la réduisant à un problème de sièges de section.

samedi 13 novembre 2010

Est-ce que M. Mokhtar Trifi est prêt pour contribuer à trouver une solution à la crise interne de la LTDH ?

M. Mokhtar Trifi, président du comité directeur de la Ligue tunisienne de la défenses des droits de l’homme a réagi, dans un communiqué rendu public le 12 novembre, au discours du Président Zine El Abidine Ben Ali en ce qui concerne l’issue que toutes les parties prenantes doivent trouver dans un délai de six mois à la crise interne qui paralyse la LTDH depuis des années.

Jusque là, le discours de M. Mokhtar Trifi se caractérisait par une rhétorique immuable qui se distingue par l’absence constante de nouvelles idées, de propositions constructives, de programmes pratiques, de pertinence, de réalité objective et enfin d’imagination.

Mais, dans le dernier communiqué de la LTDH, le champ discursif de M. Mokhtar Trifi semble se libérer des slogans, de la phraséologie creuse, des affirmations gratuites et de la victimisation. Je veux bien croire au nouveau discours de M. Mokhtar Trifi. J’espère que le président du Comité directeur de la LTDH est sincère et qu’il va s’atteler sérieusement pour trouver une solution à la crise interne de la LTDH et dont il a fait pendant des années et des années son fonds de commerce juteux. La vieille garde trotskyste à la quelle appartient M. Mokhtar Trifi est-elle prête à le laisser agir en toute liberté et dans l’intérêt de la LTDH et de la noble cause des droits de l’homme ?

mercredi 3 novembre 2010

Le Président Ben Ali, une légitimité populaire

Le Président Ben Ali s’est illustré par un charisme et par une personnalité emblématique. L’adhésion populaire à son projet de Changement s’est faite de manière volontaire et spontanée puisqu’il s’agit d’un projet qui répond aux attentes et aux aspirations de toute une nation.

Il est évident que la popularité du Président Ben Ali dans la société tunisienne lui confère toute la légitimité politique. Son charisme de leader légitime son pouvoir politique et le processus démocratique qu’il a engagé au cours des dernières décennies donne de jour en jour une consistance à son projet de société.

On peut tout de même admettre qu’une telle donnée politique est possible lorsqu’un un leader incontesté prend la direction d’un mouvement de construction et reconstruction nationale, quand les conditions constitutionnelles d’un processus de renouveau démocratique existent. C’est encore le cas pour le Président Ben Ali qui a pris la responsabilité historique et patriotique de créer les conditions fondamentales pour une expression politique démocratique et pluraliste. Il a engagé ce processus réussi dotant le pays d’outils institutionnels et juridiques avant-gardistes. C’est là que se situe la légitimation populaire de l’œuvre politique du Président Ben Ali.