Les acquis de la modernité sont nombreux. La Tunisie se distingue, malgré le peu de ressources naturelles dont elle dispose, par rapport aux autres pays arabes et en particulier les pays voisins, par la concrétisation, depuis l'indépendance et au cours des deux dernières décennies, par la totale démocratisation de l’enseignement dans les milieux urbain et rural, l’enracinement des droits des femmes et la consolidation du développement à l’échelle nationale, régionale et locale. Tout cela a entraîné l’accroissement de la classe moyenne et la régression de la pauvreté absolue.
Certes, les forces vives politiques, culturelles, économiques et syndicales, ont contribué à la consolidation de ces acquis. La société a connu, sous la direction du président Zine El Abidine Ben Ali, des évolutions profondes qui ont amélioré la condition humaine des Tunisiens. C’est pourquoi les appels lancés au président Ben Ali de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2104 ont toute leur légitimité politique et historique. Il ne s’agit aucunement d’une question qui relève de la Constitution à réformer ou pas pour que le président Ben Ali ait le droit de se présenter à l’élection présidentielle à l’horizon de 2014. Et c’est pourquoi, la base de l’action politique responsable doit être celle d’une opposition responsable et positive. Cela constituerait certainement un facteur important pour stimuler le combat démocratique qui doit cependant rester une affaire nationale et qui repose fondamentalement sur la prise de conscience des Tunisiens et des Tunisiennes, leur adhésion et participation effective au projet sociétal mis en place par le président Ben Ali depuis l’avènement du 7 novembre 1987.
L’attitude négative exprimée par quelques réfractaires extrémistes ne peut pas trouver d’écho conséquent auprès des Tunisiens unanimes autour du président Ben Ali. La détermination du mouvement démocratique est d’aller au-delà de toute attitude nihiliste ou défaitiste. Dans un Etat de droit, synonyme de l’exercice démocratique du pouvoir politique, les élections sont une technique procédurale dont l’ultime objectif consiste à doter l’élite promue d’une souveraineté légitime.Tous les constitutionnalistes du monde s’y accordent. Mieux encore, ils déduisent des élections désertées les germes puants d’une dictature qui se déguise. En 2014, les Tunisiens qui se partagent les valeurs de la modernité sauront dire «Oui avec le président pour parachever l’oeuvre de la modernité et de la prospérité».