jeudi 29 juillet 2010

Une nouvelle praxis institutionnelle

Sur les principes de la Constitution et de la primauté de la loi, qui placent la Tunisie en tout premier lieu et en dernière analyse, l'Ere nouvelle allait ainsi lancer sa construction de la «République de demain».

En possédant des fondements intellectuels solides et des idéaux autour desquels l'unanimité de la communauté nationale est totalement acquise, la République, qui a pris le plus grand soin de définir le système où se réalisent les rapports que chaque citoyen entretient avec le système républicain, a choisi d'exister à travers une culture politique, sociale et économique, des mécanismes et des rouages d'appropriation qui n'ont jamais cessé d'étendre le champ de leurs théories et surtout de leurs pratiques.

La nouvelle praxis institutionnelle, plus transparente et plus efficace, a donné naissance, en 2002, à la Chambre des conseillers: une nouvelle expression de la souveraineté populaire, une représentation plus large des régions, des diverses composantes de la société civile, des organisations professionnelles, des personnalités et compétences nationales.

Ainsi, disposant de deux Chambres, le travail parlementaire s'en trouve aujourd'hui sensiblement revalorisé, et la qualité du service rendu par nos législateurs à la nation nettement améliorée, avec des règles nettes et un ordre du jour nouveau et clair pour examiner, débattre et adopter les meilleures propositions de loi, étendre les libertés individuelles et la responsabilité de l'Etat.

C'est sans nul doute, sur ce terrain-là, que le Changement a donné les preuves les plus irréfutables de son inventivité: le juste milieu de L'Ere nouvelle a forgé la cohésion de la communauté nationale et servit de contexte où la «démocratie républicaine» est devenue sociale et économique, grâce à la jonction solide faite entre les diverses dimensions du développement dans notre pays.

«Les droits civiques et politiques ne peuvent en effet atteindre leur plénitude sans être accompagnés de la garantie des droits économiques, sociaux et culturels et des autres droits reconnus par les générations subséquentes,» ainsi que l'a rappelé le Président Ben Ali, lors du 50ème anniversaire de la proclamation de la République.

Les libertés fondamentales et les droits de l'Homme sont désormais garantis dans «leur universalité, leur globalité, leur complémentarité et leur interdépendance» et la solidarité est devenue une valeur de référence de notre République, une valeur de conduite obligatoire, une norme morale de tous les jours qui met en avant la dimension consciente et volontaire de notre Développement.

Ce rayonnement de la solidarité en Tunisie de l'Ere nouvelle, incontournable dans les textes de loi, dans les discours publics et les comportements quotidiens, et volet principal des droits des Tunisiens, s'est acheminé vers une acceptation juridique et politique.

Plus qu'une fraternité isolée, plus qu'une charité séparée ou une entraide individuelle, la solidarité renvoie à une interdépendance très étendue entre tous les membres de la communauté nationale, toutes les régions du pays, toutes les catégories sociales et générations. Elle implique des ancrages nouveaux et divers qui mettent en avant «La Tunisie d'abord».